Cours de M. Paccaud
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

A-[Bien commencer sa dissertation] L'exorde

Aller en bas

A-[Bien commencer sa dissertation] L'exorde Empty A-[Bien commencer sa dissertation] L'exorde

Message par Stéphane Paccaud Dim 15 Mar - 19:07

L’exorde (ou l’amorce)

« Mise en bouche » du discours, l’exorde correspond aux toutes premières phrases que l’orateur va prononcer. Ces mots doivent attirer l’auditoire et captiver son attention. C’est la première impres­sion que le discours produit, et elle doit marquer les esprits.

Il y a cinq principaux types d’exordes :

Ex abrupto :
enjouée ou véhémente, c’est l’introduction« coup de poing ». On interpelle l’auditoire par une phrase qui va le surprendre, aussi bien par le volume de la voix que par le propos tenu. Par exemple : « J’accuse ! »

A minima :
l’orateur se présente et explique pourquoi il sou­haite s’exprimer. Par exemple : « Bonjour, je m’appelle… et dans le cadre dans cette présentation j’ai souhaité parler de… parce que… »

La captatio benevolentiae :
la première phrase a vocation à susciter la sympathie ou l’empathie de l’auditoire. Elle peut prendre la forme d’une blague ou le partage d’une émotion. Par exemple : « Bonsoir à tous. Bon, j’ai complètement le trac à l’idée de me tenir ici devant vous ce soir… »

L’exorde officiel : il s’agit des introductions toutes faites, pour des discours officiels. Par exemple : « Mes chers compatriotes… », « Chers amis, nous sommes réunis ici ce soir pour célébrer… »

L’exorde littéraire :
avec cette introduction en douceur, on ne traite pas directement du sujet mais on l’aborde plutôt par un procédé littéraire détourné. La technique la plus courante consiste à faire un récit qui va se rattacher peu à peu au sujet du discours. En racontant un fait qui n’a rien à voir a priori avec le sujet du discours, l’orateur suscite la curiosité. Il peut s’agir d’une histoire fictive, réelle ou d’une expérience personnelle. Cette dernière est particulièrement efficace (c’est cette technique que l’on nomme storytelling ou accroche narrative) et éveille l’empathie des specta­teurs. Le récit d’une expérience personnelle, en lien avec le sujet, peut aussi donner à l’orateur de la légitimité car le public va se dire : « Il sait de quoi il parle. » Comme dans toute histoire, il faut des personnages, une situation initiale, une péripétie, un dénouement et une situation final Par exemple : « Ah, le miel ! Le miel d’acacia, le miel de tilleul, le miel de lavande, de pissenlit, de sarrasin… Le miel du matin, le miel du goûter ! Qui n’aime pas le miel, mesdames et messieurs ? ! J’ai grandi dans une famille d’apiculteurs en Dordogne, mon père a acquis son savoir-faire de mon grand-père, qui l’a lui-même acquis de mon arrière-grand-père, et ainsi de suite. Le miel… c’est ma vie ! C’est notre vie ! Mais voilà. Depuis 2012, chaque année nous avons vu de moins en moins d’abeilles à la ferme. Chaque année nous avons commencé à perdre des ruches en activité. 10 % la première année, puis 15 % la deuxième, puis 30 %… Paniquée, ma famille s’est empressée de faire venir un expert agronome, et son verdict fut sans appel. Il tenait en un mot. En dix satanées lettres : P.E.S.T.I.C.I.D.E.S ! Ces pesticides que les agriculteurs d’OGM des environs exploitaient désormais sans vergogne… » Telle pourrait être l’introduction du discours prononcé par un militant anti-pesticides.

Stéphane Paccaud
Admin

Messages : 5
Date d'inscription : 14/03/2020
Age : 45

https://paccaudrona.forumactif.com

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum